CIVI

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Thématique de conception de la roulotte des Gîtes l’Athanor
et origine du nom de la société CIVI

affiche01La seconde partie du XIXème siècle et la première du XXème constituent l’âge d’or du voyage physique à la surface de notre Terre. C’est l’époque glorieuse où le gratin mondial voyageait à bord de trains et de bateaux toujours plus luxueux et raffinés, suivis peu à peu par d’immenses cohortes de voyageurs anonymes qui ont commencé à arpenter la planète en tous sens. Tous étaient à la découverte d’horizons nouveaux, ou déplaçaient leur mélancolie sous des cieux inconnus, histoire de la tromper…

Cependant ces voyages prenaient encore du temps. Un temps précieux, celui d’une oisiveté de la pensée dans un intervalle suspendu nulle part entre deux points délimités. Oisiveté féconde en rêveries qui n’auraient pu survenir dans la vie normale. Espace de liberté créatrice, d’aventures improbables, de rencontres…

affiche02Puis le besoin de vitesse s’est emparé de ces foules, devenant leur graal, provoquant la disparition des paquebots de lignes régulières, et l’essor fulgurant des aéronefs. Produisant aussi ces trains rapides à grande vitesse aussi fonctionnels que froids. Tout s’est rapproché, la ville de la mer ou la montagne, l’Orient de l’Occident, le Lapon du Touareg, ramenant peu à peu la durée d’un voyage d’un bout à l’autre de la planète à celle que mettait à un paysan de 1790 pour rallier la préfecture de son département… Simultanément, les télécommunications puis l’informatique finissent de gommer les distances, donnant l’illusion que ce qui se passe à Singapour se déroule dans votre cage d’escalier. Que l’on connait tout, de tous. Autrement dit, rien, ni personne, puisque tout et rien sont les plus proches voisins qui soient !

Les distances extérieures s’effacent, mais que sont devenues les rêveries de nos voyages d’antan ? Quand trouvons-nous encore le temps de vivre cet entre-deux-mondes, prometteur de nouveautés, tandis que l’inquiétude nous gagne face à l’ampleur exponentielle des défis à relever ?

affiche03Ces rêveries qui nous ramenaient à nous-mêmes, quand, où, comment allons- nous les retrouver, les remettre dans notre quotidien à la place qu’elles n’auraient jamais dû perdre ?
Il n’est pas si difficile de répondre à cette question : puisque le voyage-déplacement dans le monde extérieur s’est anéanti en rétrécissant comme peau de chagrin -bonjour Tristesse-, retrouvons la Joie du Voyage en le dirigeant dans la direction inverse, vers le monde intérieur, en lui conférant la qualité inverse du premier : l’immobilité.

Ainsi est née la Compagnie Internationale des Voyages Immobiles, qui entend promouvoir, faciliter, rendre simplement possible l’opportunité de voyager à des distances infinies sans bouger, vers une destination unique, vous-même.

Vous trouverez dans les voitures de cette compagnie, dans un espace restreint et confortable, tout ce qui vous faudra pour manger, se laver, étudier, rêver, dormir et se reproduire, conditions nécessaires et indispensables pour entamer un aussi long voyage…

Réparties de par le monde au gré des vents, de manière aléatoire, elles seront autant de portes induites vers votre plus grand inconnu : vous-mêmes !

À bientôt à bord !

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